C’était le 17 avril 1999.
J’étais assis, seul.
Tout à coup une lumière, très vive.
Dans la lumière, un homme.
Il marche.
Où était la lumière ? En moi.
Où était l’homme qui marchait ? En moi.
Le 17 avril, c’est la veille de mon anniversaire, tous les ans…
En 1999, j’avais 47 ans et deux très jeunes enfants.
Dans ma vie, il y a un avant et un après ce jour.
Avant, je n’ai rien à en dire.
Après, c’est 15 ans de mutisme.
Et au final, un nécessaire partage.
La lumière n’est pas un principe de vie, elle n’en donne pas un mode opératoire.
Je n’ai, pour ma part, su en faire à la fin de ma vie qu’une itinérance ou plutôt une errance, une course folle. A l’instar du papillon de nuit irrésistiblement attiré par la lampe qui brille. Il finit toujours par se brûler les ailes.
La conscience de la lumière ne change pas la vie mais bouscule le regard qu’on porte sur elle. Elle ne la change pas mais elle lui donne un sens.
Ce sens tient en un mot : évidence.
La lumière est à l’oeuvre, elle est la mesure de toute chose, la mesure de l’homme tout comme celle de l’univers.
Elle fait connaître un monde nouveau.
Ce monde est d’amour.
Elle porte une intention : amoureuse.
Et une incitation : celle de la dire.
C’est pour cela que je raconte.